Statistiques Des superficies très inégales
Après la parution des données de la CCMSA sur le nombre de chefs d'exploitation agricoles (*), ce deuxième volet livre quelques repères sur les statuts, superficies et références prises en compte.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les données publiées par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA)montrent que le secteur repose sur toujours plus de sociétés et porte un regain d'intérêt pour le statut de GAEC. En 2016, 57 % des chefs d'exploitation ou d'entreprise exercent leur activité en société.
Depuis 2015, avec l'application du principe de transparence pour les GAEC - les aides Pac sont désormais calculées individuellement et non plus au groupement - et la possibilité de constituer un GAEC entre époux, plus de 8 300 chefs ont basculé d'une EARL vers un GAEC.
En 2016, 49,2 % des exploitations ou entreprises agricoles sont constituées en société et représentent près de 265 000 associés.
En 2016, l'ensemble des chefs d'exploitation met en valeur 23,4 millions d'hectares, soit une surface exploitée en repli de - 0,8 % par rapport à 2015. La superficie moyenne par exploitant poursuit son ascension : elle atteint 55 ha en 2016, contre 54,6 ha un an plus tôt.
La répartition des superficies demeure inégale car un exploitant sur deux met en valeur une surface qui n'excède pas 42,9 ha. Pour 25 % des exploitants, la mise en valeur ne dépasse pas 18 ha, tandis que pour les 25 % les mieux lotis en termes de terres, la surface est supérieure ou égale à 76,1 ha.
Des données difficiles à comparer
Le champ des chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole de la MSA est différent de celui des recensements et enquêtes réalisés par le Service de la statistique et prospective du ministère de l'Agriculture :
- Il inclut la filière bois (sylviculture, exploitation de bois, scieries fixes), une partie des métiers de la mer (conchyliculture, pêche côtière et en eau douce, aquaculture, marais salants), les artisans ruraux, les entreprises de travaux agricoles, de jardins, les paysagistes, le reboisement, ainsi que des professions du monde hippique (centres d'entraînement, centres équestres).
- Il exclut les exploitants dont la structure procure une activité inférieure à l'activité minimale d'assujettissement ; parmi eux, ceux qui sont cotisants solidaires à la MSA font l'objet d'une publication à part.
Autre différence majeure par rapport aux dénombrements issus du ministère : les statistiques de la MSA concernant les non-salariés agricoles sont réalisées au 1er janvier de chaque année.
À noter : la mention de collaborateurs comprend les conjoints mariés, concubins ou pacsés des chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole, dès lors qu'ils participent à la mise en valeur de l'établissement.
O.M.
(*) Le Lien horticole n° 1017 du 31 mai 2017, p. 5. Dans une prochaine édition : l'évolution des revenus et les mesures prises par les exploitants pour tenter de faire face aux crises.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :